L’EMDR : « Eye Movement Desensitization and Reprocessing
C’est-à-dire : LA désensibilisation et le retraitement
par les mouvements oculaires.
J’utilise cette méthode de traitement des traumatismes depuis
bientôt sept ans. C’est une technique efficace, mais qui n’a rien de magique. Je
la trouve intéressante à plusieurs titres :
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D’abord, elle est évolutive, depuis sa création
en 1989 par Francine Shapiro, psychologue aux états unis, elle s’est adaptée
aux évolutions de la science et des autres thérapies.
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De plus, elle est souvent très efficace. Cependant,
elle a des limites : j’ai noté que les personnes coincées dans un besoin
de contrôle trop intense, présentent une résistance qui souvent rend la séance
inefficace. Parfois, je parviens à faire « craquer » ces défenses, mais
c’est au prix d’une séance plus longue et fatigante tant pour la personne que
pour moi.
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Elle est « intégrative » dans le sens
ou elle est composée d’emprunts à plusieurs autres techniques de thérapie :
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L’exposition aux situations douloureuses, le
travail sur les pensées positives et négatives viennent des Thérapies Comportementales
et Cognitives.
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On demande à la personne de laisser venir tout
ce qui se présente, formule qui rappelle les associations de la psychanalyse.
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Elle emprunte plusieurs outils à l’analyse
transactionnelle (reparentage) à l’hypnose pour la régulation, la gestion ses
émotions…
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Son nom reste associé à la stimulation oculaire,
mais d’autres sens peuvent être utilisés. Personnellement, je privilégie le
tactile par un tapotement sur les genoux car le fait de fermer les yeux
facilite l’introspection. La stimulation visuelle reste très utile pour les personnes
qui ont peur de leur fonctionnement interne. Garder les yeux ouverts c’est
rester en contact avec le réel.
Ce que l’on peut regretter :
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La formation est chère et longue. Ce qui génère
parfois une augmentation du prix de la séance. Quant à moi, je reste sur mon tarif
habituel, mais je facture le temps quand on dépasse.